Image de jeu en arrière-plan

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Chaotique et absurde... Ça, c'est VRAIMENT du 'King of Meat'

2024-08-20

Amazon Games s'est associé à Glowmade, un studio indépendant issu de la communauté vidéoludique exceptionnelle de Guildford, au sud de l'Angleterre, pour développer un jeu surprenant, original et magnifique : King of Meat. Prenant place dans l'univers mystique et palpitant de Loregok, ce hack'n slash jouable seul ou jusqu'à quatre emmène les joueurs dans un monde infesté de dragons, de trolls, de squelettes avec, bien sûr, un capitalisme débridé ! Dans Loregok, la haute fantaisie côtoie les paillettes, le glamour et l'engouement des médias pour la célébrité des temps modernes afin de donner le Survival Game-Show le plus sauvage que l'on puisse imaginer : « KING OF MEAT ». Le joueur contribuera directement au divertissement, en tant que participant en quête de gloire, d'or et de célébrité. Vous trouvez que ça a l'air complètement dingue ? Vous avez probablement raison.

King of Meat est une hallucination devenue réalité grâce à l'équipe de Glowmade, fondée par Jonny Hopper (LittleBigPlanet), Mike Green (Fable) et Adam Sibbick (Fable), qui se sont rencontrés en travaillant ensemble pas loin de l'emplacement actuel de Glowmade, à Guildford chez Lionhead Studios, connu notamment pour Fable. Tout leur studio repose sur le concept de créativité joyeuse, qui définit bien le monde riche et magnifique que Glowmade a su créer pour King of Meat. Nous avons discuté avec les confondateurs de Glowmade pour découvrir comment ils avaient réussi à donner vie à un monde aussi beau et étrange...

Comment vous est venue l'idée de créer un jeu et de l'appeler King of Meat ?

« On nous demande souvent pourquoi on a appelé notre jeu King of Meat, et pour tout avouer, on n'en a pas la moindre idée, » avoue Jonny Hopper, responsable du studio.« La première fois que ce nom est apparu, c’était dans un document qui s'appelait « Comment appeler notre jeu s'il ne s'appelle pas King of Meat », et toutes les autres idées étaient nulles, donc a décidé de garder ce titre. »

Pour le jeu en lui-même, « Il faudrait revenir pas mal de temps en arrière. On a toujours songé à ce monde immense » commence Mike Green, directeur créatif. « Au tout début, le jeu prenait place dans un vieux pub en haut d'une colline, et dans celui-ci, il y avait des donjons remplis de monstres et de chaos, avec plein de pièges, c'était une véritable boucherie. Et c'est comme ça que le projet a commencé à prendre forme, surtout grâce aux dessins d'Adam. Adam a des visions vraiment très uniques et je pense qu'elles correspondent parfaitement à notre univers. »

« En effet, » ajoute Adam Sibbick, directeur artistique. « Je me souviens qu'au début, c'était juste un petit pub. Puis on a commencé à le développer de plus en plus. On avait notamment prévu qu'il y aurait une émission de divertissement. »

« Vous pouvez penser à ce pub comme le Valhalla, où se retrouvent tous les héros et tous les monstres, » continue Green. « Et en gros, ils s'ennuient. Ils s'ennuient tellement qu'ils ne trouvent rien de mieux à faire que se battre. On est donc partis de là. Les dessins d'Adam comportaient toujours des enseignes en néon, des distributeurs automatiques et des télévisions, et sa vision a fini par s'imposer au point où on a pu en créer un univers étendu. Il y a des gens qui vivent ici. Ce squelette n'est pas juste un monstre. C'est un personnage avec une vraie vie, une vraie opinion, une famille et un boulot. »

« Au fur et à mesure, c'est devenu un monde à part entière. On n'a eu aucun mal à trouver des idées, ce qui prouve bien qu'on avait trouvé un concept amusant, original et différent. Avec l'évolution rapide des éléments du jeu et le flot continu de nouvelles idées, on a vite compris lesquelles étaient les bonnes quand toute l'équipe répétait avec joie : « Alors ça, c'est VRAIMENT du King of Meat ». C'est toujours intéressant d'avoir une grande liberté, mais aussi d'instaurer des règles intéressantes pour créer un univers cohérent. »

Vous aviez dit que King of Meat avait trouvé son inspiration dans le film fantastique Labyrinthe de Jim Henson ainsi que dans WrestleMania, mais d'où vous est venue l'idée d'en faire un Survival Game-Show ?

« Running Man ! » s'exclame Hopper. « J'adore ce film. J'imite Arnold Schwarzenegger à la perfection. Et bien sûr, c'est un film complètement dingue. Je me suis donc dit qu'on devrait faire une sorte de remake médiéval de Running Man. »

Un des lieux importants qu'on aperçoit dans la bande-annonce est Ironlaw Plaza, qui sert d'espace social dans le jeu et qui représente les « coulisses » de l'émission KING OF MEAT. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cet endroit ?

« Au début, cet endroit ne s'appelait pas du tout Ironlaw Plaza, » explique Sibbick. « Initialement, c'était juste le fameux pub dont on parlait, le Venture Inn. Mais il nous fallait plus de place, proposer plus de fonctions, donc c'est devenu la zone des coulisses. C'est aussi un endroit important pour la cohésion de l'univers. On y retrouve de nombreux personnages. Vous croiserez les monstres que vous avez tués dans les donjons qui viennent se reposer un peu après l'émission. Après tout, ce sont des employés de King of Meat, tout comme vous. Donc Ironlaw Plaza représente les « coulisses » qui vous permettront d'en apprendre plus sur l'envers du décor. Les joueurs pourront entendre les monstres se plaindre avec humour de leurs enfants, de leur emprunt immobilier, ce genre de trucs. Ça apporte un peu d'humanité à tous ces personnages que vous étiez en train de dégommer quelques minutes auparavant. »

« C'est une façon de les rendre plus réalistes, » ajoute Hopper. « Ils jouent juste un rôle, ce qui atténue un peu le côté horrifique du jeu, vous voyez ce que je veux dire ? En gros, vous ne tuez personne, c'est juste l'émission qui en donne l'illusion, mais il n'y a que des acteurs sur scène. »

« Enfin, pas que des acteurs, » ajoute Green. « Vous trouverez aussi des PNJ comme Professor Beak et Keith Vertex, des représentants de leur corporation respective. Professor Beak représente Regulated Effects, une grande entreprise pharmaceutique qui vend de la magie légale (la magie étant lourdement réglementées, vu que personne ne fait confiance aux sorciers). Et Keith Vertex est un vieux fêtard tout miteux à la tête d'un syndicat de squelettes qui s'appelle les Bonepickers. »

« J'aime beaucoup Komstruct, » précise Sibbick. « Buzzworth Billy est un personnage vraiment étrange, on dirait une mascotte de parc d'attractions totalement dérangée. »

Il y a cinq corporations en tout, c'est bien ça ? On a pu apercevoir quelques publicités fantastiques et très rigolotes un peu partout dans Ironlaw Plaza. J'imagine qu'il s'agit de réclames pour ces corporations ?

« Oui, c'est le cas pour certaines d'entre elles. On a toujours dit que le monde de King of Meat mélange le médiéval et le moderne, et je pense que c'est ce genre de trucs qu'on pourrait y trouver, » explique Green. « Adapter le monde médiéval à l'époque moderne voudrait sûrement dire qu'on trouverait des prospectus partout. L'émission serait incroyablement monétisée, avec des publicités absurdes pour des baguettes magiques, ou encore pour des yeux géants comme système de sécurité pour votre maison. Le concept de la diffusion à la télé a permis au cerveau dérangé d'Adam de s'exprimer librement et tout s'est mis en place naturellement. »

« C'était vraiment le principe de mélanger WrestleMania, Hunger Games, Labyrinthe et Running Man » explique Hopper. « Ce sont des œuvres qui poussent l'exagération tellement loin, et si on les étudie avec du recul, on se rend compte qu'elles n'ont aucun sens. Mais bien sûr, ce n'est pas la peine de le faire, et voilà comment on a pu créer tout ça. On n'a jamais vraiment pris de recul. On se disait juste, d'accord, c'est dingue. Et pour tout ce qui touche à la fantasy, je pense qu'on a été beaucoup influencé par notre expérience avec des jeux comme Fable. »

Merci, et je pense représenter tous vos futurs joueurs en disant que j'ai hâte d'essayer votre jeu et de réapparaître depuis un moulin à viande !

Et c'est ainsi que se termine notre entretien avec l'équipe de Glowmade, qui a vraiment hâte de pouvoir infliger leur création perverse à un public innocent. Que vous incarniez un poulpe rose en talonnettes recouvertes de pointes avec un canard sur la tête, ou un gladiateur urbain multicolore avec des ruches d'abeilles aux pieds et un marteau en forme de saucisse, nul doute que vous vous exclamerez, à l'instar des créateurs à chaque fois qu'un nouvel élément absurde fait son apparition : « Ça, c'est VRAIMENT du King of Meat. »